Les 4 pièges du travail en groupe : épisode 1

Ensemble nous sommes meilleurs que des experts. Ensemble nous sommes infiniment plus créatifs.

Bon ok, voilà de belles affirmations qui en ces périodes électorales auraient pu conclure les meetings de certains candidats. Oui, mais voilà, ensemble on peut aussi être très con. Les organisateurs de week-end d’intégration pour les jeunes étudiants s’en sont rendus compte depuis fort longtemps. C’est une expérience que l’on vit encore plus intensément quand on a la chance et le privilège de croiser la route de supporters (sauf ceux du FCNA bien sûr).

Alors je vois d’ici cette question poignante qui vous brule les lèvres : comment éviter ça ? Comment faire que votre prochain atelier ressemble plus au serment du jeu de paume qu’à la troisième mi-temps d’un club de national 1 ?

Fort heureusement, Dominique Oberlé, professeure émérite en psychologie sociale à Paris Ouest Nanterre la défense, nous apporte des éléments de réponses.

Il y aurait 4 pièges à éviter pour bénéficier du « bonus d’assemblé », c’est à dire le fait que l’on soit meilleur ensemble que seul. Voyons ça dans le détail.

Le biais de confirmation

Si l’on recherche la définition officielle, le biais de confirmation c’est :

La tendance, très commune, à ne rechercher et prendre en considération que les informations qui confirment les croyances et à ignorer ou sous-estimer l’importance de celles qui les contredisent.

Pour illustrer cet aspect, je vais vous parler d’un petit jeu que je réalise régulièrement en formation.

Considérez la suite de nombre suivante :

2, 4, 6

Derrière cette suite se cache une logique que je vous propose de découvrir. Pour se faire vous avez le droit de me donner d’autres triplets, s’il s’on corrects et suivent la logique, je vous dirai ok. S’il ne respectent pas la logique, je vous dirai ko.

Vous me suivez ?

L’écriture d’un article de blog manque cruellement d’interactivité, mais si je m’en tiens à ce que me proposent la plupart des groupes vous devriez penser à quelque chose comme : 8, 10, 12 puis peut être 20, 22, 24 ? Ou encore 42, 43, 44 ? Toutes ces suites sont ok. Si c’est le cas, vous pataugez en plein dans le biais de confirmation. Vous ne testez que des suites qui confirment votre hypothèse de départ. Or pour découvrir la logique, vous devez proposer des suites fausses. Dites-moi 3, 3, 3 et je vous dirai que cette suite ne suit pas la logique. Dites-moi 3, 2, 1 et je vous dirai cette suite est ko. Vous avez compris ? Il s’agit en fait de trouver une suite simplement croissante. Pour trouvez cette réponse, on doit se forcer i envisager le problème sous différents aspects. Il faut qui plus est accepter de ce tromper ce qui met également en lumière notre réaction naturelle face au droit à l’erreur.

Le biais de confirmation est très bien expliqué dans la vidéo qui suit et que je vous encourage à visionner.

Mon grand-père était un communiste convaincu, persuadé que le communisme était le seul système politique capable de tirer l’humanité vers le haut. Et bien sont cerveau ne voyait que les éléments qui confirmaient cette croyance. Il ne voyait pas tout ce qui pouvait aller contre cette vision du monde. Voila donc un exemple du biais de confirmation.

Alors me direz-vous, comment l’éviter ? 

Utiliser des techniques de travail en groupe qui vous forcent à envisager votre situation sous différents angles, comme le bateau par exemple. C’est un moyen simple et efficace de lutter contre ce biais qui peut être dévastateur.

À propos de David & Sacha

Co-fondateurs et associés du WORKLAB

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