Les 4 pièges du travail en groupe : épisode 2

Pour ceux qui n’auraient pas lu le premier épisode de cette série d’articles haletant, je vous encourage à jeter un oeil sur le premier article.

Nous parlons ici des pièges à éviter lorsque vous faites travailler un groupe. Parce bien évidemment un groupe est une richesse, mais il vous est certainement arrivé d’être déçu par la production d’un groupe de travail. Ceci s’explique par l’apparition de différents biais qui se produisent lorsque nous travaillons ensemble. Le premier dont nous vous avons parlé est le biais de confirmation. Parlons maintenant du 2e : l’autocensure.

L’autocensure

Si je vous demande de dessiner votre voisin de gauche puis de lui donner votre dessin, qu’allez-vous penser ?

Bien souvent lorsque je propose cet exercice j’entend des mots forts du type : massacre, désolé, pardon… Si l’on avait proposé le même exercice à un enfant de 5 ans, croyez-moi la réaction n’aurait pas du tout été la même. Il aurait été excessivement fier de sont dessin. Nous touchons là du doigt le principe d’autocensure. Avec le temps nous nous mettons des barrières, nous commençons à avoir peur du regard de l’autre et à nous limiter nous-mêmes.

Ce phénomène est particulièrement préjudiciable lorsque nous nous adonnons à une séance de créativité. Dans un processus de créativité classique, nous passons par différences phases. Une phase de divergence lors de laquelle nous produisons un maximum d’idées et une phase de convergence qui va nous permettre de sélectionner les meilleures idées et de les instruire plus précisément. Nous sommes vraiment dans une démarche de chercheur d’or. Il s’agit de brasser énormément de cailloux pour avoir la chance de peut-être trouver une pépite. Dans la phase de divergence, il est alors primordial de produire un maximum d’idée et de ne pas se laisser aller à l’autocensure. Une idée vous, même mauvaise, peut générer chez les autres des idées qui ont de la valeur.

Alors me direz-vous, comment éviter l’autocensure ?

Une des façons d’éviter ce biais est de poser un cadre dès le début de votre atelier. Ce cadre peut être co-construit avec les participants puis affiché sur un des murs de la salle. Chacun s’exprime alors sur ce dont il a besoin pour que l’atelier se déroule dans de bonnes conditions : bienveillance, confidentialité, liberté de parole..

Vous pouvez aussi télécharger les règles du jeu prêtes à l’emploi que nous avons préparé et vous pouvez présenter en début de réunion. Si vous sentez alors que l’autocensure pointe le bout de son nez, empressez-vous de relire ces règles à l’ensemble des participants.

À propos de David & Sacha

Co-fondateurs et associés du WORKLAB

À lire aussi

Les communautés internes de facilitateurs : un puissant dispositif au cœur des transformations des organisations

Il était une fois… En 2012, dans une direction des systèmes d’informations d’une grande banque …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *