3 trucs pour faire des collaborateurs, des entrepreneurs !

Réveillez la startup qui sommeille dans l’entreprise, c’est une envie de plus en plus exprimée par les grandes entreprises celles que nous, nous appelons les « grosses mémères« .  Cette envie est motivée par leur souhait de multiplier les innovations, améliorer leur vélocité à réagir face à leur marché et leur rapidité à livrer le bon produit au bon client et de la meilleure des façons.

Il est donc tout à fait logique que ce type d’entreprise s’intéresse aux modèles développés par les startups qui ont révolutionné les façons d’imaginer, de développer et de délivrer leurs produits et services à leurs clients. Copier et réinventer le modèle « startup » est une ambition clairement affichée dans un grand nombre de projets d’entreprise de taille significative, cherchant par la même, la révolution culturelle de leurs collaborateurs pour atteindre le saint Graal celui de développer l' »esprit startup« .

Une des caractéristiques des startups est leur capacité à entreprendre de nouvelles choses, à se tromper et à se corriger rapidement, cet esprit entrepreunarial est incarné dans chacun des hommes et des femmes qui composent ces structures. Mais comment diable font-ils pour innover et développer aussi rapidement ?

Là où bien souvent les grandes entreprises s’intéressent plus à savoir comment ont travaillé leurs collaborateurs plutôt qu’a reconnaitre la valeur produite, tout ça à grand renfort de ressources transverses (support méthodes, RH, organisation…), , les startups, elles, vont à l’essentiel. Leurs collaborateurs sont laissés libres dans leur manière de travailler, à l’intérieur comme à l’extérieur de leur structure, leur permettant ainsi d’observer et de créer des connexions entre leurs connaissances et leurs observations.

L’enjeu pour les startupers, c’est aussi de pouvoir convaincre les investisseurs de financer leurs innovations. Une des variables de la créativité, compétence présente dans chaque entrepreneur-startuper, est la motivation intrinsèque générée par l’idée du challenge à obtenir des financements. Nous avons là, un des signes particuliers du startuper : sa faculté à pitcher ses propres idées, à les vendre pour obtenir les moyens de les mettre en oeuvre.

Ici, l’objectif n’est pas de vous écrire les grandes lignes d’un dossier d’organisation en bonne et due forme pour transformer  votre « mémère », lui insuffler « l’esprit startup » et faire de vos collaborateurs des entrepreneurs tels que ceux que l’on rencontre au sein des startups innovantes.

Une transformation culturelle demande du temps !

Mais, vous pouvez dès à présent commencer à développer l’entrepreunariat chez vos collaborateurs.

Cet article, est donc tout simplement là pour vous partager 3 trucs relativement simples à mettre en oeuvre pour une entité d’une grande organisation avant d’imaginer un plan de transformation à plus grande échelle.

1 – Faites sortir les collaborateurs

L’homme ne peut découvrir de nouveaux océans tant qu’il n’a pas le courage de perdre de vue la côte.

André Gide

Ce qui distingue les entrepreneurs au sein des startups, comme je le dis plus haut c’est leur capacité à être créatif. Lorsque l’on essaye de comprendre comme ils y parviennent, on s’aperçoit vite que ce sont des gens qui sortent, qui observent, et qui n’hésitent pas à nourrir leur inspiration de ce qu’il rencontre à l’extérieur.

On a là, la première étape du design thinking, une méthode d’innovation  basée sur l’observation, nous vous en avions déjà parlé dans cet article. Observer un environnement ou une situation et identifier des faisceaux d’opportunité, c’est créer les conditions favorables pour diverger et être créatif.

D’ailleurs, clin d’oeil à François Amisse , expert et formateur  qui propose une formation au design thinking et au Lean startup.

L’origine de la créativité est donc bien souvent liée à une inspiration qu’on copie et qu’on réinvente. L’exemple du velcro l’illustre parfaitement :

Une promenade à l’origine du velcro :

En 1941, un ingénieur suisse, Georges de Mestral, rentre d’une promenade. Il a du mal à enlever des chardons accrochés à ses vêtements. Il les observe au microscope. Et là, il voit de minuscules hameçons qui s’accrochent aux boucles des mailles de ses vêtements. L’inventeur a tout de suite l’idée de deux bandes de coton, l’une avec des crochets, l’autre avec des bouclettes. Ensuite, il faudra 10 ans pour développer le Velcro, en partenariat avec des Français. Velcro qui est un acronyme de « velours crochet ».

Extrait de l’histoire de l’invention du Velcro.

Il est donc indispensable de pouvoir observer pour être créatif et innover.  De plus en plus les grands dirigeants des entreprises n’hésitent pas à sortir de leur contexte pour s’inspirer.  Mais diantre, pourquoi cela devrait-il être réservé qu’aux dirigeants, alors qu’on demande de plus en plus aux collaborateurs d’être des entrepreneurs au sein de leur entreprise. Donnez-leur les moyens de l’être en les invitant à participer à des conférences, à des visites d’entreprises, à des ateliers sur leur thématique. C’est relativement simple à mettre en oeuvre, et vous ferez de vos collaborateurs des inspirateurs prêts à dégainer leurs bonnes idées qu’ils ont puisées ailleurs pour alimenter les réflexions en interne.

#startup = #entrepreneur = #espritstartup !

2 – S’ouvrir à l’extérieur et brainstormer à l’intérieur

Après cette phase d’ouverture à l’extérieur encore faut-il donner aux collaborateurs les moyens de délivrer leurs bonnes idées à l’intérieur de l’entreprise. Pour cela, le brainstorming est votre ami.

Vous pouvez simplement organiser des brainstormings à l’échelle de votre entité ou de plusieurs services/directions, la matière générée n’en sera que plus riche.

À titre d’exemple, IBM organise régulièrement des « jam ». Un « jam » chez IBM c’est une sorte de brainstorming géant, où, sur un créneau dédié les collaborateurs réfléchissent ensemble à des problématiques choisies par avance, ils peuvent ainsi   donner leurs idées et accélérer une innovation en cours et une réponse à un problème précis.

Vous pouvez également proposer des challenges d’idées sur des thématiques précises, vous savez cette bonne vieille boite à idées que l’on peut aujourd’hui digitaliser avec des plateformes d’innovation participative. Plus long à mettre en oeuvre, mais sacrément efficace, tous les collaborateurs pourront apporter leurs « like » sur les idées qu’ils plébiscitent.

A l’image des entrepreneurs qui défendent leurs innovations, vous pouvez ensuite mettre les collaborateurs « porteurs d’idées » en situation de pitcher leurs idées devant la direction. Comme les créateurs de startups pour qui le nerf de la guerre est d’obtenir des financements auprès d’investisseurs, les « porteurs d’idées » seront mis en position de défendre leur « bébé »  devant des financeurs potentiels,  et dans l’entreprise ces financeurs ce sont les directeurs, c’est donc eux qu’il faut  convaincre !

En reprenant ce principe de pitch, vous ferez de vos collaborateurs de véritables entrepreneurs engagés prêts à vendre leurs idées pour obtenir les sous : #startup = #entrepreneur = #espritstartup !

3 – Le coworking en interne

Le dernier point que je voulais développer porte sur les modalités de travail, plus court, mais tout aussi important !

Le fonctionnement en entreprise est encore très traditionnel, notamment dans les façons de travailler : 1 collaborateur = 1 bureau.

La sédentarisation des collaborateurs souvent attachés à leur bureau les empêche de communiquer, et de travailler au meilleur endroit pour eux et surtout pour les missions qu’ils ont à mener.

Avant même d’imaginer le télétravail générant parfois des blocages (mais de moins en moins)  ou même une incitation des collaborateurs à travailler dans des tiers lieux, il est tout à fait possible de leur proposer de coworker au sein de leur propre entreprise.

L’idée est simple, bien souvent il existe des places vacantes au sein de la structure, pourquoi ne pas inviter les collaborateurs à travailler dans un bureau où il y a des places de libres, voire à s’échanger les places si pour un projet le besoin s’en justifie. Le mélange des ressources permet de recréer ce qu’il se produit dans un espace de coworking, faire de nouvelles rencontres, discuter, échanger, et s’inspirer de ces discussions.

La salle de réunion peut aussi devenir un espace de coworking éphémère en interne, sur un créneau proposé à l’avance. Pouvoir disposer d’une place pour rencontrer des personnes que l’on ne voit pas d’habitude tout en travaillant dans un autre environnement, et vous avez également là des conditions de travail dont les startupers sont coutumiers : #startup = #entrepreneur = #espritstartup !

À propos de David & Sacha

Co-fondateurs et associés du WORKLAB

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One comment

  1. C’est tout à fait pertinent, car l’innovation ne se déclenche pas sur commande en réunion, par un manager qui dit : « quelqu’un aurait-il une idée ? ». Il faut mettre en place des stratégies comme celle que vous présentez, qui puissent mener à ce que les idées émergent.

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