Burn-out, détresse, absentéisme : pourquoi la santé mentale au travail ne peut plus être ignorée

Aujourd’hui, parler de santé mentale au travail n’est plus une option, c’est devenu essentiel. Eh oui, quand on voit que 48 % des salariés* se disent en détresse psychologique et qu’1 salarié sur 3* est en burn-out, on se rend bien compte que ça ne va plus. Alors, pourquoi cette situation ? Est-ce que les conditions se sont dégradées ou est-ce qu’on en parle enfin parce qu’avant c’était tabou ? On va essayer de comprendre tout ça, et surtout, voir comment agir pour changer la donne. 💪

Le tournant des années 2000 : une prise de conscience nécessaire

Retour dans les années 2000. Vous vous souvenez ? Les médias commençaient à parler des vagues de suicides dans certaines entreprises… Et là, tout le monde a pris conscience que le travail pouvait littéralement rendre malade. C’était le début de la prise en compte des risques psychosociaux (RPS). On s’est rendu compte que ce n’était pas juste une question de « ça va, ça va », mais que le stress et les mauvaises conditions de travail pouvaient avoir de vraies conséquences sur notre santé mentale.

📜 La réglementation des RPS dans le Code du travail

Hop, fast forward jusqu’en 2013. À partir de cette année-là, les RPS sont entrés dans le Code du travail. Une vraie avancée, parce que ça veut dire que les employeurs sont maintenant obligés de prendre en compte ces risques, au même titre que les risques physiques. Mais soyons honnêtes, même si la réglementation est là, il y a encore pas mal d’entreprises qui peinent à la mettre en place correctement. Il ne suffit pas de cocher des cases, il faut agir vraiment !

La détresse psychologique en 2023 : un mal qui touche 1 salarié sur 2

Et là, on tombe sur les chiffres de 2023. 48 % des salariés* disent ressentir une détresse psychologique. Imaginez, c’est quasiment 1 salarié sur 2* qui se sent mal dans son boulot. Et quand on parle de détresse psychologique, on ne parle pas juste d’un petit coup de fatigue. Non, c’est un mélange de dépression et d’épuisement qui finit par toucher toutes les sphères de leur vie. 😓

⚠️ Le Burn-out : une crise latente

Et le burn-out, parlons-en ! 33 % des salariés* en sont victimes. Vous savez, ce fameux moment où vous vous dites : « Je n’en peux plus ». Le burn-out, ce n’est pas juste être fatigué après une grosse semaine, c’est un épuisement profond qui touche à la fois l’esprit et le corps. Si on ne fait rien, ça peut être dramatique, tant pour le salarié que pour l’entreprise. 😔

L’absentéisme et le turnover en hausse

Là, les entreprises le ressentent directement : les employés en détresse ou en burn-out sont souvent absents, et on assiste à une augmentation du turnover. En gros, beaucoup finissent par quitter leur poste, car ils n’en peuvent plus. Pour une boîte, ça coûte cher, et on ne parle pas que d’argent. Le turnover et l’absentéisme, c’est aussi de la perte de temps, d’énergie, et ça peut démotiver toute une équipe.

📉 Une perte d’attractivité pour les talents

Dans un monde où les jeunes générations sont de plus en plus exigeantes sur la qualité de vie au travail (et elles ont bien raison !), si une entreprise est perçue comme un lieu de souffrance, elle aura bien du mal à attirer les meilleurs talents. 😬 Et croyez-moi, aujourd’hui, les candidats font bien leurs recherches avant d’envoyer leur CV.

La prévention des risques psychosociaux : une priorité stratégique

Vous l’avez compris, il faut agir. La prévention des RPS, c’est plus qu’une obligation légale, c’est un enjeu stratégique. Plus vous prenez soin de vos équipes, mieux elles se portent. Et ça, ça se reflète directement sur votre performance globale.

Au WORKLAB, nous croyons fermement à l’intelligence collective pour résoudre ces problèmes. Nos ateliers, séminaires, et sessions de formation sont pensés pour prévenir ces risques et construire un environnement de travail où chacun peut s’épanouir.

✅ Actions concrètes pour prévenir les risques psychosociaux

Et concrètement, comment faire ? Voilà quelques pistes que vous pouvez explorer :

1. Former les managers et les équipes

La formation des managers est une étape incontournable. Un bon manager doit être capable de détecter les signes de détresse psychologique chez ses collaborateurs, comme la fatigue excessive, l’irritabilité ou le désengagement. Pour cela, il est essentiel qu’ils apprennent à utiliser des techniques de communication bienveillante, en créant un environnement où chacun se sent écouté sans jugement. La formation doit aussi les doter d’outils pour désamorcer les situations de tension, réduire les conflits et prévenir l’escalade vers des situations de stress chronique.
De plus, sensibiliser l’ensemble des collaborateurs à la santé mentale et aux RPS permet de créer une culture d’entreprise dans laquelle chacun devient acteur du bien-être collectif. Ainsi, les équipes sont plus à même de s’entraider et d’alerter en cas de mal-être.

2. Favoriser la communication interne

Le dialogue est la clé pour résoudre de nombreux problèmes liés au stress au travail. Mettre en place des groupes de parole ou des ateliers de facilitation animés par des experts externes permet aux salariés de s’exprimer librement sur les difficultés qu’ils rencontrent. Ce type d’espace sécurisé offre l’opportunité de libérer la parole, et parfois de déceler des tensions sous-jacentes avant qu’elles ne se transforment en conflits ouverts.
La communication descendante ne suffit plus : il faut aussi encourager une communication horizontale et ascendante, où les salariés peuvent donner leur feedback sur leur environnement de travail. En améliorant cette écoute active, les entreprises peuvent identifier les points de tension bien plus rapidement et ajuster leur organisation en conséquence.

3. Mettre en place des mesures de bien-être au travail

Un programme de bien-être en entreprise n’est pas juste une mode, mais un investissement essentiel pour prévenir l’épuisement professionnel. Des initiatives comme la méditation, les séances de relaxation, le sport ou encore des ateliers de gestion du stress permettent de diminuer la pression ressentie au quotidien.
Ces actions contribuent à créer une atmosphère plus sereine, où les collaborateurs se sentent valorisés et soutenus. Offrir des moments de déconnexion ou encourager les salariés à prendre soin d’eux (physiquement et mentalement) peut avoir un impact direct sur la motivation et la productivité.

4. Réduire la surcharge de travail

La surcharge de travail est l’un des premiers facteurs de burn-out. Pour limiter ce risque, il est crucial de réévaluer régulièrement la charge de travail de chaque salarié. Cela peut passer par une répartition plus équilibrée des tâches, l’ajustement des objectifs ou encore par l’introduction de nouvelles méthodes de travail, comme la priorisation des projets ou la gestion agile.
Encourager une gestion du temps efficace permet aussi d’éviter que les salariés ne soient constamment en état d’urgence. Une bonne organisation interne, couplée à une planification réaliste, permet de donner à chacun l’espace nécessaire pour être performant sans se mettre en danger.

5. Évaluer régulièrement les risques

Enfin, les audits réguliers et la mise à jour du document unique d’évaluation des risques sont essentiels pour s’assurer que l’entreprise reste en phase avec les réalités de ses équipes. Il est recommandé de faire intervenir des experts externes pour évaluer la santé mentale des collaborateurs et identifier les risques émergents.
Des enquêtes anonymes auprès des employés peuvent aussi permettre de mieux comprendre le ressenti de chacun et d’ajuster les mesures en fonction des besoins évolutifs. Ces audits doivent être suivis d’actions concrètes afin de démontrer un réel engagement de la direction à améliorer le bien-être au travail.

La santé mentale au travail n’est plus un sujet qu’on peut mettre sous le tapis. Les risques psychosociaux et le burn-out sont réels et touchent de plus en plus de salariés. Pour une entreprise, agir maintenant, c’est s’assurer de garder des équipes engagées, performantes, et motivées. 🌟

Au WORKLAB, nous vous aidons à construire un environnement de travail plus sain. Et si on en parlait ?

* Source : Interview Worklab x Alison Caillé (Docteure en Psychologie du travail et des organisations) d’Empreinte Humaine (réalisée en 2024)

À propos de Florence Le Beller-Pann

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