La facilitation, une pratique qui vient avec l’expérience

Sachez vous éloigner, car lorsque vous reviendrez à votre travail, votre jugement sera bien plus sûr

Léonard de Vinci

Quelle crise bien particulière nous traversons en ce moment. Une crise qui bouleverse nos habitudes, nos rythmes de vie, nos relations aux autres, nos façons de travailler.

Et si nous profitions de cette crise pour prendre du recul, réfléchir à ce qui est important pour nous et poser des actes plus justes pour nous ? 

Et si ce ralentissement était l’opportunité idéale pour prendre du recul sur sa facilitation et capitaliser sur ses expériences passées ?

Car oui la facilitation est une pratique d’expérience et c’est par la capitalisation de ses tops et de ses flops que l’apprenti facilitateur devient facilitateur confirmé.   

Une pratique basée sur l’expérience

On ne naît pas facilitateur, on le devient, ai-je envie de dire.

Il nous arrive régulièrement au Worklab que des personnes nous demandent quelle formation suivre pour devenir un facilitateur. Nous recommandons certaines formations selon le niveau de maitrise souhaité. Il existe des formations pour s’initier à la pratique comme celle que nous proposons Se former à la facilitation de groupe en 3 jours, des formations plus avancées (comme Approfondir sa pratique de la facilitation également sur 3 jours), ou bien des formats plus longs comme ce que peut proposer le DU d’intelligence collective de Cergy-Pontoise.

Cependant il s’agit toutes de formations continues. Au Worklab par exemple, nous sommes arrivés à la facilitation par la pratique après des parcours professionnels tous différents (ingénierie, consulting, innovation, droit, éducation populaire, …) Et finalement ce sont toutes ces expériences qui colorent aujourd’hui nos façons propres de faciliter des groupes.

Car comme pour les coachs, la pratique de la facilitation repose avant tout sur de l’expérience !

En effet, il ne suffit pas de connaître sur le bout des doigts les théories de fonctionnement de groupes et les outils d’intelligence collective qui vont avec pour être The King ou The Queen de la facilitation.

La facilitation n’est pas un long fleuve tranquille et tant mieux ! C’est grâce à nos francs succès aussi bien qu’à nos jolis flops que nous progressons sur la route de la Force et que nous nous transformons progressivement de jeune Padawan à Jedi de la facilitation. 

Alors vive les hauts et les bas du facilitateur !

 

Encore faut-il capitaliser sur ces expériences de facilitation ?

Effectivement c’est bien beau de briller et de se planter, mais sans capitalisation, difficile de faire de nos expériences des apprentissages.

Et voici quelques trucs et astuces pour faciliter cette capitalisation :

  • Animer en binôme

Alors oui parfois c’est un luxe, mais quel plaisir de travailler à deux ! Plus de confort, d’efficacité mais aussi plus de confrontation sur ses façons de travailler. C’est aussi une configuration idéale pour combiner deux postures pendant votre animation. Une posture « haute » qui donne le cadre, les consignes et une posture plus en retrait qui peut observer ce qui se passe dans le groupe.

  • Faire des bilans post-intervention

Rien ne vaut un temps de bilan, à chaud juste après vos interventions, et/ou à froid quelques temps après, pour prendre du recul sur ce qui s’est passé et voir comment vous pourriez faire différemment la prochaine fois.

Et pour se faire, nous vous proposons cette fiche d’auto-diagnostic à remplir seul ou à plusieurs pour capitaliser vos apprentissages :

Cliquez ici pour télécharger la fiche d’auto-diagnostic

Cet outil vous permettra d’analyser différentes dimensions de votre facilitation comme vos ressentis et de retracer ce qui s’est joué pour vous et les participants sur toutes les phases de la facilitation (préparation, animation, …)

Nous vous proposons également de discerner vos retours à chaud et à froid et ce qui est de l’ordre des faits et de vos interprétations. L’objectif étant de mettre de côté l’émotionnel pour mieux prendre du recul de manière plus objective, et notamment de ne pas en faire une affaire personnelle (pour reprendre les 4 accords toltèques de Miguel Ruiz) .

  • Échanger entre pairs

Autre pratique puissante pour progresser sur le chemin de la Force, partager ses tops et ses flops entre pairs ! Premièrement ça permet de se sentir moins seul. Et puis c’est une mine d’or pour échanger ses trucs et astuces et s’entraider sur ses difficultés.

Des communautés d’échanges existent en France : les meetups Facilit’on, la communauté IAF ou l’ICA, journées de partage de pratiques de Formapart, …

Si vous souhaitez animer vous-mêmes des temps d’échanges avec votre réseaux de facilitateurs les outils Tourne la table, Top et Flop, ou On Continue, on arrête on tente peuvent en faciliter l’animation (cf cet article pour plus de détails https://media.worklab.fr/managers-3-pratiques-efficaces-pour-echanger-sur-vos-pratiques-professionnelles/ ).

Ces temps peuvent s’animer aussi bien en présentiel qu’à distance !

  • Enfin les supervisions de facilitateurs

À l’instar des supervisions de coach, sont des exercices très puissants pour éprouver sa facilitation dans un cadre de confiance et profiter des retours constructifs de facilitateurs !

C’est d’ailleurs ce que nous proposons de faire vivre aux participants de notre formation Approfondir sa pratique de la facilitation.

 

À propos de Margaux Pasquet

Facilitatrice et formatrice WORKLAB

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